PROGRAMME     Extension du siège de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud, comprenant bureaux, salle du Conseil, locaux d’archives, espace détente, restaurant
LIEU     Saint Vincent de Tyrosse
MOA     CC MACS
MISSION     mission de base, EXE, CSSI, mobilier + signalétique
RÔLE     Architecte mandataire
CHEF DE PROJET     Maider Galant
CHANTIER     Alberto Lerat
SURFACE     4 636m² extension + existant
COÛT     6 980 000 € HT 
PERFORMANCE     Cibles TP : 1-4-7  –  Bâtiment BEPOS  –   Objectif de consommation : Cep ≤ 0,40 Cep max
STATUT     Livraison mars 2020
PHOTOGRAPHIE     

 

SIÈGE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES MAREMME ADOUR CÔTE SUD

Ce projet concerne la création du siège social de la Communauté des Communes du Sud des Landes. Il abrite les espaces communautaires, les salles d’assemblée des élus et les services administratifs de gestion du territoire.

Il a été conçu en extension de deux bâtisses des années 1920, plus précisément une maison de maître et ses dépendances, érigées dans un parc présentant un fort dévers nord-sud et planté de chênes majestueux, dans la tradition des airials landais.

Le projet réalisé présente deux ailes en continuité avec les bâtisses existantes, disposées en symétrie autour d’un édifice central. Ce dernier s’inscrit en transparence depuis l’entrée sud et abrite l’espace d’accueil ainsi que la grande salle d’assemblée plénière. Il offre au nord le spectacle d’un jardin-patio et, au loin, de la forêt.

Les deux ailes contenant les édifices tertiaires administratifs adoptent une volumétrie simple et monolithique. Leur arase supérieure prolonge l’arête des rives de toiture des édifices patrimoniaux afin d’éviter d’en écraser la lecture par une adjonction trop imposante.

Dans une volonté de faire écho à une forme de rigueur républicaine, le dessin des façades adopte une écriture classique où le rythme régulier des pleins et des vides prolonge le langage affiché par la maison de maître. Le jeu aléatoire des volets coulissants d’occultation révèle cependant une apparente modernité de même que la texture de l’épiderme, réalisée en bardage nervuré et perforé d’aluminium naturel sur fond d’une membrane d’étanchéité de couleur verte, offre en lecture un bruissement de la peau de l’édifice. Ce jeu de nervures et de perforations associé à de légères brillances sur l’épaisseur du complexe métal, associé à la membrane colorée, entrent en résonance avec les feuillages entourant l’édifice.

La rigueur de la volumétrie alliée à cette poésie de l’épiderme, inscrivent l’édifice public dans son statut républicain, tout en évitant l’effet d’emphase et de mise à distance. Comme une politesse faite à l’égard de son contexte, l’édifice se met en résonnance avec son milieu végétal pour qualifier son apparence.

Cette mise en lien avec le paysage par le travail d’écriture des façades, se poursuit dans les espaces intérieurs par le biais de la transparence toute hauteur des parois. L’usager assiste à une progression du dehors vers le dedans et est ainsi projeté dans le paysage.