COLLÈGE DE HAUTE GIRONDE | MARSAS

Ce projet, situé dans la plaine girondine au nord de bordeaux, accueille des collégiens venus zones rurales environnantes. Chaque matin, ce lieu devient un point de convergence pour les bus, les voitures de parents et les deux roues.

Connecté à l’univers du bourg de Marsas par une piste cyclable, l’établissement participe à la vie du village en mettant à disposition son gymnase et ses équipements sportifs extérieurs pour les habitants. Il bénéficie d’un environnement bucolique et fait face à une chênaie qui compose son front Est.

Sa capacité à accueillir des élèves dispersés sur un vaste territoire se traduit par un large parc de stationnement paysagé, situé en face de l’équipement public, s’étirant sur tout le front ouest.

Le collège affiche son statut sur l’espace public et révèle en lecture, depuis l’est, la composition architecturale et paysagère. Elle dévoile au premier regard la cour de récréation, l’aire sportive, l’entrée, le garage à vélo et les édifices d’enseignement.

La clôture de l’établissement s’étire entre les pignons de l’administration et de l’externat. Elle se confond avec les façades du parc des deux roues et laisse apparaître, au travers d’un filtre de barreaudage de métal et de bois, la cour de récréation.

L’architecture proposée met en scène un sous-bassement et des pignons en béton brut surmontés d’un attique en bois et métal, dont la disposition régulière des montants structurels rythme la composition.

L’architecture s’écrit ici de manière frugale, exprimant sans artifice les nécessités de la construction et du fonctionnement de l’édifice. Elle présente au regard, du visiteur et de l’usager, des matériaux bruts où les teintes froides du béton et de l’acier jouent en contraste avec la chaleur des pièces de bois brut.

Pensé selon un principe de construction passive, valorisant la masse thermique du béton et l’isolation par l’extérieur, l’édifice privilégie les orientations nord et sud pour l’éclairement des salles de classe et de travail. Il déploie sur ses expositions méridionales des protections solaires en projection horizontale qui qualifient l’architecture. Exposant une distinction claire des façades en fonction de leur orientation, il joue d’un contraste entre l’abstraction des grands pignons ouest et l’écriture proliférante et rythmée des longs pans nord et sud.