PROGRAMME Construction de 12 maisons individuelles et 38 logements collectifs
LIEU Eco-quartier ZAC du Séqué, Bayonne
MOA Le COL
RÔLE Architecte mandataire
MISSION Mission de base
CHEFFE DE PROJET Carole Magot
ASSOCIÉ(S) Comin-Campguilhem Architectes
SURFACE 3 400m² SHAB
COÛT 4 840 000 € HT
PERFORMANCE Label BBC
STATUT Livraison en mai 2013
PHOTOGRAPHIES Mathieu Choiselat + Vincent Monthiers
Prix AMO 2013
LA CANOPÉE
Au cœur d’une ZAC, le programme du Séqué a pour enjeu la densité dans la nature et répond à trois exigences : l’exploitation respectueuse d’un espace arboré, le renouvellement de l’habitat social et de hautes performances environnementales.
Étroite et irrégulière, la parcelle de 5000 m² alterne les alignements de peupliers et des zones forestières qui orientent le projet vers un travail sur l’espace dense et une souplesse du dessin entrelaçant cabanes et futaie. Plaçant au cœur des enjeux l’ensoleillement, l’intimité et finalement l’appropriation du lieu par l’habitant, le projet comprend 50 logements distribués sur des arborescences sur pilotis. Ce travail sur des entités décomposées préserve le relief et la végétation du site et trace différents parcours qui donnent à lire la fusion complexe entre les édifices et les arbres. Les passerelles de circulation ménagent une nouvelle séquence de perspectives qui accuse cette impression de chaos structuré. L’architecture distingue ainsi le niveau de la rue, réservé au stationnement, à la promenade et au jeu, de celui de l’habitat effleurant la frondaison végétale, baigné de lumière et libéré de tout vis-à-vis. Cette organisation à la fois lisible et cadencée détermine des espaces interstitiels qui laissent le territoire respirer. Érigés en bois, acier et maçonnerie, les logements sont conçus pour limiter leur impact sur l’environnement. En ce sens, l’orientation solaire et les conditions climatiques ont été intégrées au programme au même titre que les fonctions domestiques permettant à l’habitat d’accéder à la certification BBC. Les façades méridionales s’épaississent et deviennent une interface technique et vivante qui préserve l’intimité de l’habitant et immunisent le paysage contre l’interférence humaine. Isolation par l’extérieur, structures de végétalisation, auvents, brise-soleil garantissent les performances thermiques des bâtiments tandis que la standardisation des principaux éléments a limité les frais de fabrication. Cette écriture des cabanes joue des rythmes verticaux et de la légèreté des structures pour faire écho au feuillage des peupliers. Les rapports entre l’architecture, l’homme et la nature sont ainsi de l’ordre de la réciprocité, de l’interaction et de l’appropriation.
©Julie Gimbal