PROGRAMME   Construction d’une villa
LIEU    Le Bouscat
MOA     Privé
MISSION    Mission de base
RÔLE   Architecte mandataire
CHEF DE PROJET   Quentin François
SURFACE  463m²
COÛT    2 200 000€ HT
STATUT     Chantier en cours
IMAGE  Christophe Le Besnerais

VILLA AU BOUSCAT

 

Conçue sur une parcelle enclavée, imbriquée dans un tissu urbain composé de pavillons, de belles demeures et de quelques immeubles collectifs, cette maison individuelle propose une occupation du terrain en rupture avec le concept du monolithe minéral planté en milieu de parcelle, ou de l’échoppe bordelaise, associant dans son écriture une façade urbaine en front de rue et une ouverture des pièces de vie sur un jardin en fond de propriété.

La maison occupe le cœur d’un aménagement complexe dessinant quatre alcôves paysagères érigées en forme d’ellipse. Il en résulte le dessin d’un objet organique déployant des concavités et des tentacules, constituant la partie minérale de chaque alcôve elliptique, que viennent prolonger en symétrie de forme les plantations végétales. Conçus comme des entités singulières, chacun de ces jardins, distribués sur les quatre points cardinaux, compose depuis l’intérieur des continuités du volume intérieur que les baies vitrées, installées en grande longueur et du sol au plafond, révèlent au regard du visiteur ou de l’habitant.

Ce jeu de l’effacement des limites s’enrichit de la continuité des sols, des plafonds et des parois, donnant la sensation d’habiter le jardin autant que la maison. Le lieu propose ainsi une série de parcours curvilignes, passant de la concavité à la convexité des volumes, des parois et des frondaisons végétales. Il devient un objet de déambulation le long des murs enduits à la chaux, à la texture sensuelle et tactile, et à l’ombre des feuillages.

L’architecture échappe au mode conventionnel ostentatoire de la façade bourgeoise pour rester seulement l’accompagnement d’un parcours. Dans cet aménagement, le parcours d’accès emprunte un boyau étroit installé entre deux haies végétales jusqu’à la généreuse porte d’entrée, dissimulée entre les feuillages, sans que les contours de la maison soient révélés à l’œil du visiteur. Le spectacle des jardins et des espaces intérieurs n’est offert que par le cheminement et la déambulation vers la profondeur de l’édifice. L’espace du séjour et le jardin autour de la piscine restent le lieu majeur de la composition, avec le dessin d’une arène végétale et minérale autour de la pièce d’eau, qui harmonise la teinte de son revêtement de mosaïque d’un vert profond avec les feuillages qui s’y reflètent.

Villa, Le Bouscat - Patrick Arotcharen, agence d'archietcture