PROGRAMME     Construction d’une Villa
LIEU     Soorts-Hossegor (40)
MOA     Privé
MISSION     Mission de base
RÔLE     architecte mandataire
CHEF DE PROJET     Cécile Renaudie + Cléa Meksvanh
ASSOCIÉS     44 Avril
SURFACE    240m²
COÛT     – € HT
STATUT     ACT

VILLA AJONCS

Cette maison, posée dans la dune et sous les arbres, se dissimule au regard du passant dans la profondeur de la parcelle, masquée par la parallaxe de la butte de sable et une épaisse frondaison buissonnante qui tapisse le sol. Elle épouse le relief, suivant sa progression et sa déclivité, en enchaînant sur un plan en spirale une série de plateaux connectés aux terrasses extérieures et au sol sableux.

Dans le tracé curviligne des parois et des toitures, elle accueille des végétaux existants qu’elle embrasse dans les concavités de sa volumétrie. Cette double adaptation au relief et aux végétaux sculpte une architecture dont la complexité apparente ne peut être comprise que dans l’interaction avec le site.

Cette démarche résulte également de la volonté d’établir une mise en scène réciproque entre l’architecture et les végétaux remarquables qui la jouxtent. Elle offre à l’œil du visiteur et de l’habitant un enchaînement de perspectives singulières sur le paysage du sous-bois, à l’abri des rampants de toiture, en tangente avec les grands voiles curvilignes étirés au-delà des pans de verre, amorçant ainsi la projection dans la nature.

À cette sensation du dedans vers le dehors répond en écho une lecture de la maison dans la profondeur par le biais de généreux rampants, s’avançant sous les canopées, comme prolongement aussi bien des feuillages que des espaces intérieurs. Les vues encadrées par la rencontre dynamique des voiles, associant courbes et angles brisés, viennent structurer les déclivités du sol et épouser les amplitudes des arbres.

L’ampleur des baies vitrées et leurs partitions structurelles permettent l’effacement des pans de verre et renforcent cette fusion entre l’intérieur et l’extérieur, autorisant le déplacement de l’usager dans un espace où les frontières s’estompent.

Le plan intérieur, définit par les usages et les paysages à mettre en scène, dessine un enroulement de l’espace autour d’un axe virtuel et installe une succession de plateaux à la fois reliés et séquencés par des emmarchements progressifs, des ouvertures et resserrements de parois. Il en résulte une sensation de liberté de mouvement dans l’espace intérieur et vers le jardin.