programme

Organisme à vocation interarmée escadron d’hélicoptères EH.01.067

localisation

Cazaux

maître d’ouvrage

Ministère de la défense

mission

mission de base
Patrick Arotcharen architecte mandataire / Philippe Pastre architecte associé

surface

17 114 m²

coût

15 517 000 € HT

statut

Livraison en décembre 2008

Base aérienne de Cazaux

Intervenir sur une vaste étendue désertique pose automatiquement les questions de l’échelle et de la centralité. L’identité forte du projet doit ainsi compenser la planimétrie environnante tout en participant à une perception d’ensemble du paysage. Le plan de masse est réglé sur une trame orthogonale rigoureuse et serrée dont l’objectif est de créer un lieu confidentiel mais aussi propice à l’échange et à la communication entre les services. Dans un strict alignement sur la piste d’envol, les hangars de maintenance et de stationnement encadrent un ensemble de bâtiments horizontaux connectés par une rue intérieure qui donne vue sur les jardins interstitiels, la piste au sud et les stationnements au nord. Cet échiquier architectural dédié majoritairement au commandement se caractérise par des volumétries simples : déroulées face aux jardins-patios, les élévations vitrées sont casquées d’une lame de béton dont le débord en attique fait office de brise-soleil. Cette enveloppe minérale repose discrètement sur le sol pour construire une sensation d’élan et réserve, sur le pignon opposé à la rue intérieure, un espace évidé où loge un escalier d’accès. Plus monumentale, l’architecture des hangars décline des volumes épurés où la légèreté des structures métalliques et les surfaces translucides sont contrebalancées par la puissance des murs latéraux. La très grande portée des éléments de toiture libère l’espace au sol et facilite ainsi l’entrée, la sortie et le stockage des hélicoptères. Cette structure filigrane supporte une série de plans inclinés couverts de tôle ondulée laissée brute, associés à des sheds glissés dans les interstices : références industrielles et militaires sont fusionnées pour accroitre la fonctionnalité et le confort d’usage du hangar. À l’extérieur, le toit se déploie et offre, sur le lointain, une silhouette aérienne et dynamique qui ancre le bâtiment dans le site et confère une dimension hiératique à la scénographie d’ensemble. À Cazaux, l’efficacité de l’architecture repose ainsi sur l’efficacité structurelle : l’utilisation d’une trame constructive stricte règle les volumes, le découpage des façades comme la distribution des espaces intérieurs. Les lignes de l’architecture, par leur puissance et leur rigueur, définissent un lieu solennel qui, sans emphase monumentale, exalte les valeurs militaires.